La compagnie aérienne British Airways de nos jours

Pour ce qui est de la flotte exploitée par la compagnie, à l'origine, British Airways avait hérité des appareils de BOAC, des Boeing 707 et 747 et de ceux de BEA, des Vickers. Dans les années suivantes, British Airways s'équipe des nouveaux modèles de Boeing 747-400, 767 et 777. Toutefois, à quelques exceptions près, la compagnie choisit les moteurs Rolls Royce de fabrication britannique. Ces modèles, spécialement montés pour British Airways, amèneront Boeing à désigner ces appareils en ajoutant le code 36 au numéro de la série, code correspondant à celui du client British Airways. Ainsi, parle-t-on de Boeing 737-436 ou 777-236, quand sont mentionnées ces unités particulières. Au-delà de la communauté d'intérêt entre Boeing et British Airways et de leur partenariat privilégié, la flotte de la société se compose, également, de Mc Donnell Douglas DC-10 (apportés lors de l'absorption de Caledonian Airways) et de Lockheed L-101, achetés ultérieurement. À la fin de années 1990, British Airways fait appel à Airbus afin de rajeunir sa flotte. Elle commande 100 appareils (A319 et 1320) au constructeur européen. En septembre 2007, elle choisit l'Airbus A380, en commande 12 « ferme » et 7 en option, pour assurer ses vols long-courriers dans le même temps qu'elle achète 24 Boeing 780. Cependant, la moyenne d'âge de la flotte s'établit à 11,4 ans, soit très au-dessus de celle d'easyJet (sa rivale nationale). En 2008, elle annonce l'achat de deux Airbus 318 qui opéreront à dater de septembre 2009. Ces avions, de grande capacité, sont dotés de 32 lits plats confirmant la vocation élitiste de British Airways. En ce qui concerne les achats futurs, la direction a fait savoir que les projets étaient provisoirement gelés en attendant, certainement, les effets de la fusion avec Iberia.

Le marketing de la compagnie est aussi élaboré. Depuis 2002, British Airways, à la tête du progrès, est une des très rares compagnies à posséder un nom de domaine « .com » à deux lettres : ba.com, qu'elle a racheté à Bell Atlantic. Elle a obtenu d'être déclarée ligne officielle du tournoi de tennis de Wimbledon et partenaire des Jeux Olympiques de Londres 2012. Si, lors de sa création en 1974, les avions de British Airways se distinguaient par l'emblème du drapeau britannique peint sur leur empennage, le souci de modernisation poussa la compagnie à essayer de décorer l'extérieur de ses appareils en empruntant aux arts des pays de destination. On vit apparaître des dessins abstraits, d'autres symboliques de la faïence de Delft ou encore en calligraphie chinoise en fonction de la ligne. Sous la pression des autorités du contrôle aérien, British Airways dut renoncer à cette originalité, ses avions n'étant plus identifiables en raison de la variété de leur aspect. À la demande de Margaret Thatcher, premier ministre, Robert Ayling revint au traditionnel emblème national en reprenant le dessin qui le symbolisait sur les Concorde.

Le confort et le service à bord restent des priorités de la compagnie, mais ils tiennent compte, désormais, des nécessaires compressions de coûts inhérentes à la bonne gestion d'une compagnie aérienne. Sur les vols domestiques, en classe économique, sont installés des sièges standard de 31 inches, un petit déjeuner chaud est servi (avant 10 heures) ou des boissons et un en-cas pour les vols plus tardifs, quant aux vols du soir il s'agit des lignes au départ de Londres Heathrow à destination de l'Écosse –, ils bénéficient d'un plateau plus copieux. La classe business est traitée sur les mêmes bases, mais la flexibilité du billet est de règle (ce qui en est le principal intérêt) et la clientèle peut accéder aux salons de la compagnie. La classe « Eurotraveller » est dotée de sièges de 31 ou 32 inches, selon les modèles, mais les repas sont différents en fonction de la durée du vol. Un Londres-Paris (indice 1), parmi les plus courts, ne bénéficiera pas des prestations offertes, dont des distractions audio-visuelles, sur un Londres-Athènes (indice 4). « Club Europe » est une classe qui correspond aux principes de la classe business traditionnelle sur court ou moyen-courrier, c'est-à-dire sur les vols continentaux européens, mais les différences portent sur les petits-déjeuners « à l'anglaise », des repas plus complets et sur le fait que le siège du milieu, lorsque la configuration est de trois sièges de rang, ne soit pas occupé. Sur les appareils les plus récents, les sièges sont passés à 36, voire 37 inches au lieu des habituels 31 inches.

Sur les lignes long-courrier, British Airways exploite une classe dite « Premier », équivalent de la première classe sur la majorité des compagnies internationales. Elle comprend 14 demi-cabines privées, équipées de lits de 1,98 m de long, et des moyens de communication et de distraction modernes. Le choix des repas est plus haut de gamme que dans les autres classes. La compagnie a annoncé que cette classe serait repensée dans les années à venir afin d'intégrer les nouveaux besoins de la clientèle fortunée et expérimentée sur la ligne Londres-New York. Sur British Airways, la classe business s'intitule « Club World », qui est le pendant de « Club Europe » sur moyen-courrier. Elle ouvre accès aux salons de la compagnie au terminal 5 de Heathrow et ceux des villes desservies par la compagnie. Cette classe est en pleine restructuration et le confort qu'elle offre varie en fonction de l'appareil utilisé. À terme, les prestations de « Club World » se rapprocheront de l'actuelle « Premier ». L'habituelle classe économique se divise en « World Traveller » et « World Traveller Plus ». Ce qui les différencie est la largeur des sièges, le double accoudoir et la situation dans la cabine. Les voyageurs de « World Traveller Plus » sont séparés des autres et placés dans une partie moins passante de la carlingue.

Comme bien des compagnies internationales, British Airways utilise la pratique du « codeshare », accord entre deux compagnies pour se partager une ligne et l'exploiter en commun. Au nombre des partenaires de la compagnie sous cette formule, on peut citer Aer Lingus de Londres Gatwick à Dublin, Brussels Airlines avec des départs de Gatwick ou d'Heathrow à destination de Bruxelles, Caribbean Airlines de Londres à Port-Of-Spain (capitale de Trinité-et-Tobago), Loganair sur les principales villes d'Écosse.

Parallèlement à ses activités de transport de passagers, la compagnie occupe une place importante dans le domaine du fret à travers sa filiale BA World Cargo, ouverte à la fin de la décennie 90, qui occupe la douzième position en termes de tonnes au km et est basée à Londres Heathrow bien qu'opérant aussi au départ de Gatwick et Stansted.